1er Liberté, Egalité, Roulez ! - 3/4
Cet éditorial a été publié le 16/06/19



Avant même que le Salon de l’automobile de l’automne 1932 n’ouvre ses portes, la dernière née des Usines Citroën, proposée en 8, 10 et 15 CV, va bénéficier d’une aura exceptionnelle. Le fabricant d’huiles Yacco avait en effet pris la liberté, l’année précédente, de se procurer un modèle C6 et d’en changer uniquement la carrosserie pour plus de légèreté et d’aérodynamisme. Souhaitant à la fois prouver la fiabilité de ses produits et devenir partenaire de Citroën, il la lance sur l’autodrome de Linas-Montlhéry où elle parcourt 25000 km en moins de dix jours ! Et l’année suivante, une C6 G couvre cette fois 100 000 km en 40 jours. Cette voiture de série, que les pilotes surnomment la «Rosalie», accumule les records. Ces performances attirent l’attention d’André Citroën qui décide en 1933 de lancer sa voiture, toujours avec son moteur « flottant » et son châssis d’origine, à l’assaut de nouveaux exploits. Le 15 mars, une Rosalie issue des chaînes de production des usines de Javel, carrossée en monoplace, s’élance à Montlhéry pour s’arrêter 134 jours plus tard avec 300 000 kilomètres au compteur parcourus à une moyenne de 93 km/h. La « Petite Rosalie des Records » mérite bien son nom.






















